Voici une nouvelle vidéo au sujet du revenu de base, cette fois sous un nouveau nom, le salaire à vie.

Avant toute chose, attardons-nous un peu sur cette différence de nom, qui n'est pas bénigne. Il est important de comprendre que quand le terme "revenu de base" est utilisé, il sous-entend que l'être humain a besoin de survivre, que le "revenu" est une sorte d'aide à la vie, un apport d'argent qu'on lui donne de la même trempe que l'aide sociale, que notre éducation dans le cadre du capitalisme nous a appris à mal percevoir.

Le terme "salaire à vie" quant à lui, exprime bien ce dont il est question : une rémunération pour un travail produit qui possède une valeur, parce qu'après tout, tout travaille mérite salaire.

En reprenant les mots d'Usul dans la vidéo que nous vous proposons :

" Le salaire exprime la reconnaissance d'un travail, d'une production de valeur y compris en dehors de la sphère du capitalisme et de la sphère du travail. Le revenu, lui, nous reconnait comme des êtres de besoin qui attendent qu'on leur donne de quoi survivre pendant que les autres produisent de la vraie valeur économique. "

Voici quelques points importants importants que la vidéo explique de manière simple et efficace :

Il y a longtemps de cela, c'est nous, les humains, qui avons voulu que notre travail soit remplacé par celui de machines. Ce n'est pas une surprise que le travaille vienne à manquer de plus en plus, même sans compoter les crises économiques.

Le manque d'emploi et le capitalisme rendent la vie extrêmement difficile. La compétition afin de devenir capable de travailler et d'être embauché est acharnée, cela engendre un stress gigantesque pour tout un chacun. En plus de cela, vu le nombre de personnes postulant pour le même postel, les conditions de travail, la sécurité et le salaire peuvent être baissés sans crainte, il y aura toujours des gens suffisament désespérés pour accepter la place.

Il est important de comprendre que le capitalisme ne profite pas au peuple, à tout le peuple, il profite principalement aux grands entrepreneurs qui injectent de l'argent et récupèrent celui-ci plus le profit. Nous avons grandi, pour la plupart d'entre nous, dans ce système qui nous a appris que ceux qui ne créaient pas suffisament de valeur étaient des parasites non-nécessaires.

Pourtant, il ne faut pas oublier toute une gamme de travail qui ne dégage pas de valeur immédiate, ou pas de valeur du tout : Le travail domestique, l'éducation, la prise en charge des personnes dans le besoin, le bénévolat dans tous les domaines possibles et imaginables. L'invisibilité de ces travaux est regrettable, gratuits dans le privé, ils engendrent une dépréciation des métiers qui y sont liés, souvent payés très bassement malgré leur importance capitale.

 

Alors concrétement, quelles sont les propositions proposées par cette vidéo ( et plus précisément par Bernard Friot ) ?

  • L'extension des acquis tels que les assurances sociales, maladie et vieillesse au salaire
  • Un salaire pour tous avec une progression via des concours de qualification et des preuves d'utilité dans la société
  • Une propriété d'usage, nous possédons notre maison, notre voiture ( ou notre vélo) , il s'agit d'ajouter la co-propriété dans l'entreprise dans laquelle on travaille. Bien entendu, cela  nécessite une nouvelle sorte d'éducation, où on apprend à prendre des décisions, réfléchir au meilleur, etc. Plus qu'un projet économique, c'est un projet de société.

 

Les avantages :

  • Libération de l'individu du travail
  • Libération de la pression de l'argent
  • Rendre le système humain
  • Ouvrir des alternatives au travail "classique"

 

La réalité :

Il y a encore du chemin à faire. Les mouvements pro salaire pour tous (et revenu de base) ne prétendent pas avoir la solution finale à tous nos problèmes. Il faut lancer le débat, réfléchir et enfin trouver une (ou des) alternative au capitalisme.

 

Aller plus loin :

L'enjeu du travail - Bernard Friot

Pourquoi les arabes sont des voleurs ? - Osons causer (Vidéo qui analyse les différences entre le vol classique et le vol en "col blanc")